Lee Bae

La Fondation fernet-Branca consacre une grande exposition à l’artiste coréen Lee Bae qui peint en noir et blanc depuis plus de 20 ans. Elle montre ses œuvres de 1997 à aujourd’hui, depuis ses peintures au charbon de bois jusqu’à ses écritures calligraphiques, en passant par des installations monumentales.

Il y a 10 ans, la Fondation Fernet-Branca ouvrait ses portes avec une exposition consacrée à Lee Ufan, l’artiste coréen le plus réputé au monde C’est donc presque en clin d’œil qu’elle accueille aujourd’hui les œuvres de Lee Bae, son disciple et compatriote, largement reconnu sur la scène internationale.

Ils font tous les deux parties du mouvement Dansaekhwa né au début des années 70 en Corée, constitué de peintures monochromes et fondé sur le rapport harmonieux de l’homme avec la nature.

Des débuts au charbon de bois

L’exposition montrera la large palette de Lee Bae, avec ses peintures, tableau-relief, dessins, sculptures, installations et vidéos réalisés de 1997 à aujourd’hui.

Quand Lee Bae débarque à Paris dans les années 90, il se met à travailler le charbon de bois qui le replonge dans ses racines : « Dans la tradition coréenne, en effet, lorsqu’on creuse les fondations, le charbon de bois est la première chose qu’on dispose. De même lorsqu’un enfant nait, on le signale à la porte en accrochant du charbon de bois à une corde. Donc ce charbon de bois, symboliquement fort m’était familier », explicite-t-il.

On pourra notamment voir une installation monumentale composée de 50 à 60 blocs de charbon accrochés au mur, présentée une seule fois à Séoul en 2000 !

Tester de nouveaux matériaux

Dans les années 2000 , l’artiste explore de nouvelles pistes. Il utilise de l’acrylique sur ses toiles, posant d’abord une peinture blanche avec de larges coups de brosse, puis traçant de grands traits noirs fixés avec de la résine, dans des tableaux proches de l’abstraction géométrique.

Il emploie de nouveaux matériaux industriels comme le médium acrylique dans des tableaux où une tâche noire projetée sur la toile blanche semble éclater.

Il s’essaye aussi aux écritures avec des traits et des formes qui nous font penser à la calligraphie, le tout en noir et blanc bien sûr.

Le geste est irréversible, c’est peut-être pour cela que Lee Bae considère sa façon de peindre comme une performance…où il revisite les thèmes éternels, tels que le temps, le feu, la terre, l’énergie, la pureté, la vitalité.