Festival Décibulles 2012 à Neuve-Eglise

Là-haut dans la montagne se tient un festival pas comme les autres : Décibulles, qui mêle décibels et bulles. Ce festival, qui veut apporter la culture en milieu rural, propose concerts et arts de la rue dans un esprit rassembleur.

Le festival Décibulles, c’est déjà un lieu à part : le Val de Villé, dans les Vosges, un des rares festivals où la pente d’accès est raide comme les jambes d’un festivalier après 3 jours de concerts. C’est ensuite un bar à part : 30 bières différentes à la pression, dont celles des petits brasseurs régionaux, ce qui change clairement des autres festivals où le sponsor officiel truste méchamment la buvette. C’est aussi une place pour les arts de la rue et des impromptus musicaux, qui devient de plus en plus importante d’année en année : « En 2007, quand on a gardé qu’une seule scène pour des raisons budgétaires, on s’est dit qu’il fallait développer une offre à côté pour surprendre le public. Les arts de rue fonctionnent très bien sur notre festival : avoir des spectacles, des machines, des déambulations apportent du cachet. On a envie de le développer encore davantage, et rendre le festival pluridisciplinaire », annonce Pierre Hivert, directeur du festival.

L'univers des Balkans

Mais rassurez-vous, les concerts sur la grande scène ne vont pas être sacrifiés, avec une musique festive, dansante, faite pour rassembler les générations. A ce petit jeu, les fanfares balkaniques sont redoutables, transmettant leur fougue et enflammant le public en général. Nous aurons droit au rock survolté d’Emir Kusturica & the No Smoking Orchestra, le cinéaste serbe délaissant souvent la caméra pour une guitare au cours de ces 30 dernières années avec ce groupe qui signe aussi la musique de ses films. Nous verrons aussi Balkan Beat Box qui dynamite la musique balkanique et klezmer à coup d’électro et de hip hop, ce qui donne un mélange assez explosif.

Une large place sera accordée à l’électro dans toutes ses variantes : Chapelier Fou qui fait des merveilles avec son violon et son ordinateur, General Electriks qui fait dans un style plus pop et groovy, Nasser qui s’adonne plus volontiers aux riffs de guitare, The Fat Badgers qui préfère l’électro à la sauce soul et funk.

Le reggae sera lui à la fête le vendredi, avec Danakil, Raggasonic, et surtout l’un des artistes les plus en vue du moment : Alborosie. L’italien s’est installé en Jamaïque où il est devenu également arrangeur et producteur, il a gagné en 2011 le MOBO Award (musique d’origine noire) du meilleur artiste reggae.

La chanson française ne sera pas en reste, avec Thomas Dutronc et son swing manouche, les Têtes Raides et leurs textes engagés, GiedRé et ses textes humoristiques. Quant à HK et les Saltimbanks, leur single On lâche rien est devenu un tube dans les meetings de Mélenchon et les manifestations de la CGT.

N'oublions pas Revolver qui at taillé un album pour faire danser les gens et Ayo qui proposera une version acoustique de ses tubes.