Même si Romain Cogitore a déjà tourné plusieurs courts-métrages et publié des recueils de poésie, son premier film étonne par sa maturité. Ce n'est pas un film de plus sur la résistance mais un film qui s'écarte des chemins balisés : François, un jeune secouriste de 19 ans, rêve de coucher avec sa petite amie. Mais ils sont interrompus en plein ébat amoureux par un résistant qui cherche un médecin. Pour impressionner sa belle, François monte au maquis pour soigner un blessé. C'est le début de l'aventure ou plutôt des mésaventures dans un camp de résistants...
© dr Nos Résistances, premier film de Romain CogitoreLe réalisateur a pris soin d'écrire un scénario qui évite les facilités et les convenances, prenant souvent le spectateur à contre-pied. Certaines scènes crues sont difficilement supportables pour certains, mais elles sont bientôt dédramatisées par le rire, comme pour évacuer toute cette tension accumulée. Du reste, c'est ce que font ces gamins dans leur camp, alternant exercices à la mitraillette et parties de foot... Car la vie, même en temps de guerre, continue. Mais elle dévie les trajectoires personnelles.
Dans ce contexte, le passage de l'adolescent à l'adulte est fortement accéléré. François devient Racine (de son nom de guerre). Il y a une coupure nette dans ce personnage, une ligne de front serait-on tenté de dire, entre le François d'avant le maquis plein d'allant et d'enthousiasme porté par le désir charnel, et le François d'après la bataille, terré dans les bois, plongé dans le mutisme, avançant par un instinct de survie.
Comme dans la résistance où se côtoyaient royalistes, communistes ou gaullistes, le casting réunit des acteurs de tous horizons : de Michel Vuillermoz, le Cyrano Bergerac de la Comédie Française à Augustin Legrand, porte-parole des Don Quichotte. Les jeunes y sont particulièrement convaincants : du personnage central joué par François Civil (François) aux seconds rôles interprétés par Grégoire Colin (Le Bourreau), Jules Sitruk (Peigne) ou encore la colmarienne Jeanne Mettauer (Jeanne). La musique, signée Mathieu Lamboley, est aussi percutante que le propos.
Retrouvez l'interview de Romain Cogitore, un réalisateur précoce
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