Le thé est issu du camellia qui avait deux souches à l'origine, une provenant d'Inde, l'autre de Chine. On obtient différents sortes de thé par la transformation de la feuille. La couleur des thés dépend de l'oxydation, un phénomène chimique : les thés blancs et jaunes ne sont pas oxydés, les bleus et verts le sont partiellement, les noirs totalement. Le thé sombre est lui obtenu par fermentation, un phénomène biologique. D'autres facteurs entrent en jeu : la récolte, la taille, le savoir-faire, le terroir...
© jds Michel Haber donne régulièrement des conférences sur le thé dans la régionOn peut faire beaucoup de parallèle avec le vin. Ce sont tous les deux des produits agricoles avec une notion de terroir très forte déterminé par le vent, l'altitude, la pluie, qui peut changer à quelques kilomètres de distance. Il existe une civilisation du thé comme pour le vin, porteuse de valeurs culturelles très fortes, liées à des pratiques très anciennes de production et de dégustation, comme les cérémonies japonaises. Un Indonésien s'est même récemment offert 100g de thé pour 82 000 euros, comme pour un grand cru.
Depuis toujours, des fruits et des fleurs ont été intégrés dans le thé. Mais l'aromatisation est une technique aussi complexe que la création de parfums : il faut bien connaître les thés et les procédés pour que les thés soient plaisants et tiennent dans le temps. C'est d'ailleurs une spécialité française, qui répond plutôt au goût européen et français. Et aujourd'hui, le must pour les Japonais est de repartir avec un thé à la pomme de Paris.
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