Quintette à vent de l'OSM

La musique de chambre se réveille

Le nouveau cycle de musique de chambre proposé par l’OSM démarre le 11 janvier au théâtre de la Sinne, avec un programme pour quintette à vent, élaboré par les musiciens eux-mêmes.

«L’idéal pour un musicien d’orchestre serait de pouvoir faire seulement de la musique de chambre !» Manuel Poultier, clarinettiste à l’OSM depuis onze ans, ne cache pas son enthousiasme à l’idée de se produire en petit comité, pour ouvrir ce cycle qui rythme désormais chaque saison de l’orchestre mulhousien. Comme lui, une quinzaine de musiciens se sont engagés volontairement dans ce projet, qu’ils portent à bout de bras. «C’est un challenge, une remise en question pour chacun. Dans l’orchestre, on est perdu dans la masse : il faut être très affûté pour se retrouver seul sous les projecteurs», explique le violoncelliste Olivier Baud, depuis quinze ans à l’OSM.

Nouvelles saveurs...
Et son collègue clarinettiste de renchérir : «C’est une vraie bouffée d’oxygène pour nous, l’occasion de prendre des décisions artistiques.» Car si le chef, Daniel Klajner, garde le mot de la fin pour assurer une diversité dans ces concerts, ce sont bien les musiciens qui proposent chacun des cinq programmes du cycle.

Le premier rendez-vous réunit un quintette à vent, autour d’une palette très variée, allant de Danzi à Milhaud, en passant par Ligeti, Berio et Tomasi. Des oeuvres phares pour cette formation de musique de chambre, même si elles sont peu connues du grand public. «C’est comme dans un restaurant gastronomique, où l’on découvre de nouvelles saveurs : il ne faut pas avoir peur de l’inconnu !», conclut Olivier Baud.

Au programme :

Franz Danzi (Quintette),
György Ligeti (Six bagatelles),
Luciano Berio (Opus number zoo),
Henri Tomasi (Variations sur un thème corse)
Darius Milhaud (La cheminée du roi René).