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Le papier peint au début du XIXe siècle

l’âge d’or des techniques artisanales

Le Musée du Papier Peint poursuit son voyage à travers l’histoire et aborde actuellement la période qui court de 1800 à 1850. Un demi-siècle considéré comme l’âge d’or de l’impression à la planche, juste avant l’apparition de la mécanisation.

Entre ses prémices au milieu du XVIIIe siècle et son industrialisation quelque cent ans plus tard, le papier peint a connu une période d’exceptionnelle qualité, développant de 1800 à 1850 de nombreuses et brillantes techniques artisanales. Destiné essentiellement à une clientèle bourgeoise, elle aussi en plein essor, le papier peint poursuit sa vocation d’imitation des tissus, toujours plus précise et précieuse.
Ainsi, on est saisi par les décors de draperies, en parfaits trompe-l’oeil, autant que par l’effet bluffant de l’irisé, donnant à merveille l’illusion des soieries. Illusion encore avec les décors de statues imitant le bronze, dont même l’ombre portée, disponible à droite ou à gauche, participe de la duperie.

Age d’or du panoramique
Des statues qui évoquent évidemment le style néo-classique en vogue en ce début de XIXe siècle. Inspirés de l’Antiquité, les papiers peints de l’époque révèlent dans un premier temps des décors très précis et vigoureux, avec candélabres, trophées et arabesques, avant d’évoluer vers un esprit plus naturaliste dans les années 1830, et de voir l’apparition, ensuite, du néo-baroque ou néo-gothique, dans des mélanges de styles parfois... surprenants.
Les motifs d’inspiration politique sont également au goût du jour : durant cette période instable, où les régimes se succèdent, le papier peint offre l’avantage de pouvoir changer les décors rapidement et à peu de frais. C’est ainsi que lors du sacre de Charles X en 1825, la cathédrale de Reims est ornée de papier peint fleurdelisé, loin du faste des sacres de Louis XVI ou Napoléon Ier.
Age d’or du panoramique, la première moitié du XIXe siècle voit la multiplication de ces imitations de fresques utilisées sur les murs mais aussi en paravent. C’est d’ailleurs l’un d’eux qui ouvre l’exposition, reproduisant une scène de fête parisienne, à mi-chemin entre «belle peinture» et imagerie populaire. Des panoramiques qu’on trouve alors aussi bien dans un intérieur princier que dans un café.

Impression en taille-douce
En quête permanente de perfectionnement, les manufacturiers de l’époque rivalisent d’inventivité. La manufacture Zuber, à Rixheim, dépose notamment le brevet de l’impression en taille-douce : l’exposition présente un véritable chef-d’oeuvre du genre, imitant un tulle brodé sur fond irisé. Mais l’ensemble des pièces exposées reflètent une qualité stupéfiante, dans la vivacité des couleurs, dans la technique virtuose.
En 1851, lors de la première Exposition universelle, à Londres, l’impression mécanique triomphe, ouvrant la période industrielle de l’histoire du papier peint. Désormais la qualité va laisser place à la productivité.

 

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